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Les animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vont-ils continuer à s’entêter à l’idée d’utiliser les machines à voter lors des prochaines élections annoncées le 23 décembre 2018 ? C’est la question qui convient de se poser après la Corée du Sud ait déconseillée à son entreprise locale qui veut fournir de ces engins électroniques à la CENI.
Au niveau international, ce pays rejoint les Etats-Unis qui voient dans cette innovation des gros risques de dysfonctionnement et, par ricochet, de contestation des résultats. La Corée du Nord rejoint également l’opposition politique dans ce sens.
Le Mouvement de libération du Congo (MLC) est parmi ces partis qui refusent catégoriquement ces machines non mentionnées dans la nouvelle loi électorale.
Alors, pourquoi Corneille Nangaa s’entête-t-il ? Est-ce pour des intérêts personnels ? Le président de la CENI n’a pas recouru au circuit normal d’appel d’offre pour recruter le fournisseur de ces machines dont une unité coûte, selon les prévisions de la CENI, 1500 dollars. Pendant que certaines indiscrétions l’évaluent à 400 dollars. De quoi soupçonner la présence des pots de vin.
Il s’entête-t-il parce que le pouvoir en place l’impose ? Si, dans l’opposition, certains s’y opposent ou restent dubitatifs, à la Majorité présidentielle, par contre, l’on épouse à 100% cette innovation de la CENI pour, dit-on, gagner du temps. Rien ne sort d’ailleurs de l’ordinaire car le régime en place n’a jamais contredit la centrale électorale. Entre les deux parties, il règne une certaine complicité nocive pour l’indépendance de cette institution d’appui à la démocratie.
Le régime qui ferme la porte à tout soutien extérieur aux élections pour éviter un œil regardant de la communauté internationale à ce processus qui relèverait de la « souveraineté » nationale a bel et bien adopté une posture de faire les choses à sa manière. Et la machine à voter, est cette pilule amère qu’on voudrait faire avaler aux millions de Congolais. Vouloir ou pas !
Après des élections émaillées de plusieurs irrégularités en 2011, voilà un gros risque de vivre la pire contestation qui soit à cause de ces machines. Au lieu d’être la solution, elles seront malheureusement sources de problème. Et les conséquences de ce genre de problème, personne ne peut les maîtriser.
CN