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Attendue le lundi 31 juillet, la cérémonie de la collation de grades et de la clôture de l’année académique n’a pas eu lieu à l’Institut Supérieur du Commerce (ISC). Motif : le site de l’institution universitaire citée ci-haut était pris d’assaut par des éléments venus pour faire appliquer une instruction venue du Premier ministre Bruno Tshibala. L’instruction est celle liée à la demande, sinon de l’exigence, du Premier ministre Bruno Tshibala, Steve Mbikayi, le n°1 du ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), de réhabiliter le Comité de gestion de l’ISC dirigé par Augustin Mangala, suspendu quelques jours auparavant. Tout commence le 24 juillet 2017. Ce jour-là, le ministre de l’ESU, aux termes d’un Arrêté ministériel, suspend le Comité de gestion de l’ISC pour mégestion. « Ils ont confié la perception des frais académiques à un privé », telle est la principale accusation portée contre l’équipe suspendue. « Tous les frais sont perçus par ce privé qui les dépose à la banque… Il y a aussi d’autres raisons comme le détournement de l’argent des diplômes, la mauvaise utilisation de l’argent de la construction et bien d’autres griefs », a argumenté le cabinet du ministre de l’ESU pour justifier la punition infligée au Comité Mangala. Deux jours après, une nouvelle équipe, dirigée par Armand Kabange Kitenge est installée à la tête de l’ISC. Saisi, le Premier ministre, après vérification des faits, apprend-t-on des sources proches de la Primature, le chef du Gouvernement a instruit, le 31 juillet, le jour de la collation des grades, le ministre Steve Mbikayi de réhabiliter le Comité «chassé». Contacté après l’instruction venue de la Primature, le ministre Steve Mbikayi a avoué avoir été saisi par le cabinet du Premier ministre et a même promis de répondre dans un délai raisonnable. Que des questions ? Pourquoi le cabinet du Premier ministre a-t-il rejeté la décision prise par le ministre de l’ESU malgré toutes les explications fournies pour justifier la suspension du comité Mangala ? Pourquoi la Primature a-t-elle souhaitée que l’instruction du Premier ministre soit appliquée le 31 juillet, jour programmée pour la cérémonie de la collation des grades académiques ? Les réponses à toutes ces questions aideraient quiconque suit ce dossier de se faire une idée précise. Cependant, l’instruction du Premier ministre Bruno Tshibala à l’endroit de son ministre de l’ESU sonne comme un désaveu. En effet, dans l’entourage du PM on ne comprend pas la précipitation avec laquelle le ministre Steve Mbikayi a nommé le nouveau Comité ; avant d’être installé presque dans la confusion. A ce sujet, il nous revient d’apprendre que la porte du bureau du DG suspendu (absent le jour de la remise et reprise) avait été cassée pour installer Augustin Mangala. Conflit entre la Primature et l’ESU En réaction, le nouveau DG, Armand Kabange Kitenge, a, dans une interview au site actualite.cd, demandé au Premier ministre Bruno Tshibala de reconnaître le pouvoir du ministre de l’ESU. Pour lui, le ministre Steve Mbikayi subirait de la pression pour annuler l’Arrêté ministériel suspendant son prédécesseur. « Je ne suis pas encore en possession de cet acte du Premier ministre, mais quand j’analyse la décision prise par le ministre et tenant compte que nous sommes dans un Etat de droit, je crois que le ministre a pris la décision conformément à la Constitution qui dit que le ministre est responsable de son secteur », tranche le nouveau DG nommé par Steve Mbikayi. Pour lui, il n’y a pas de bicéphalisme à la tête de l’ISC. « L’Arrêté dit que toutes les dispositions contraires à la présente décision sont abrogées. C’est-à-dire que qu’actuellement l’autorité qui peut engager l’ISC, c’est moi », conclut-il. Comme on peut le constater, un bras de fer est engagé – s’il faut s’en tenir aux propos du DG nommé par Steve Mbikayi – entre le Premier ministre et son ministre de l’ESU.
CN